Publié dans Editorial

Condition sine … !

Publié le dimanche, 02 février 2025

La nouvelle Stratégie nationale de la lutte contre la corruption (SNLCC) a été officiellement présentée ce vendredi 31 janvier 2025 au Novotel, Alarobia Antananarivo. Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) et présidente du comité ad hoc chargé du pilotage de l’élaboration de la nouvelle stratégie pour les dix ans à venir, n’était pas allée sur le dos de la cuillère pour dénoncer le mal et s’attaquer aux racines du problème.

Sahondra Rabenarivo, l’infatigable sinon l’inusable porte-flambeau de la lutte contre la corruption et  l’impunité, n’a pas froid aux yeux. Ancienne activiste d’une société civile en lutte contre la corruption et ses dérivés, Sahondra Rabenarivo est la personne tout indiquée pour mener la bataille sans merci contre toute forme de délinquances ayant des liens directs et indirects avec la corruption et l’impunité. Illustre juriste de niveau international ayant fait ses études sur les bancs de la prestigieuse université américaine Harvard mention Droit dans la célèbre « Law School », Rabenarivo est l’une des rares membres de l’élite nationale qui s’investit à bloc pour « sauver » son pays. Elle aurait pu briller ailleurs avec les avantages matériels conséquents mais elle préfère rentrer au pays pour le servir pleinement. En effet, Sahondra Rabenarivo livre un combat sans relâche contre la corruption et l’impunité, la fidèle compagne. Apparemment, elle ne se décourage point malgré les bâtons dans les roues que l’on jette sciemment.

Dans son discours de présentation officielle, la présidente du CSI réitère la nécessité absolue de la levée des obstacles favorisant l’impunité, ce fléau ayant longtemps « protégé » certains hauts responsables, des hauts dirigeants, impliqués dans des affaires de corruption. Une condition sine qua non pour la réussite de la lutte. Il fallait avoir du courage du fait que les principaux hauts responsables de l’Etat, des chefs d’institution d’où viennent certains blocages furent présents à la cérémonie. Elle était allée droit au but. Assez de jouer à la comédie ! Assez de se cacher derrière l’écran protocolaire ! Assez d’hypocrisie ! Peut-être qu’elle ne les avait pas dit ouvertement mais l’essentiel de son intervention se résume ainsi.

L’immunité, les avantages statutaires et certains droits spécifiques dont jouissent certains hauts dirigeants du pays les épargnant de toute poursuite judiciaire doivent être levés voire anéantis si le pays ambitionne réellement à « écraser » tout fondement des malversations qui mettent à mal l’économie nationale. Les dossiers bloqués dans les casiers de la Commission spéciale de mise en accusation de l’Assemblé nationale n’ont plus leur place à l’intérieur de cette auguste Assemblée. La Haute Cour de Justice est bloquée en attendant vainement que lesdits dossiers soient transmis et traités comme il se doit finalement. Que les verbiages s’arrêtent. Passons aux choses sérieuses !  Le pays en a assez de tourner en rond !

La Justice, la santé, l’éducation, les FDS, entre autres, figurent en haut de la série des entités publiques engluées dans les vases puantes de la corruption et l’impunité. Le service foncier, les trafics illicites de la faune et la flore endémiques du pays continuent aussi de payer un  lourd tribut.

Sahondra Rabenarivo, présidente du CSI, mise sur des résultats probants dans les douze premiers mois. Le pays n’a pas le droit de rater le coche ! 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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